Nous réalisons une expertise et une estimation gratuite, sans engagement
Déplacement dans toute la france
Alfred RETH
Qui était Alfred RETH ?
Né le 29 février 1884 à Budapest. Mort le 15 septembre 1966. XX° siècle. Actif depuis 1906 et naturalisé en France. Hongrois. Peintre de nus, paysages, intérieurs, natures mortes, peintre de collages, dessinateur, sculpteur, technique mixte. Cubiste, puis tendance abstraite.
Alfred RETH dans le monde artistique
Fils d’un médecin de Budapest, il accomplit ses études secondaires dans cette ville. Il parcourut ensuite l’Italie, Bologne, Florence, Naples, Messine, Syracuse. Il arriva ensuite, en 1905, à Paris, où habitant Montparnasse, il y fréquenta l’académie de Jacques Emile Blanche, où il travailla le dessin.
Au cours d’un second voyage en Italie, en 1906, il fut agréé à l’Académie des Beaux-Arts de Florence, où il séjourna huit mois, revenant à Paris en 1907 et se fixant boulevard Montparnasse pour longtemps. Ayant longtemps été intéressé aux spécimens d’art hindou vus dans les musées, il décida de l’étudier scientifiquement à partir de 1908. En 1913, il fit un bref séjour à Berlin. S’étant engagé dans l’armée française à la déclaration de guerre de 1914, il fut réformé peu après.
Exposition d’Alfred RETH
Il a participé à des expositions collectives dont : 1910, 1934, 1940 Salon d’Automne, Paris ; 1911, 1912 Salon des Indépendants, Paris ; 1912 exposition à Budapest aux côtés de Léger, Metzinger, Le Fauconnier, Delaunay, Kandinsky ; 1914 Paris avec Metzinger ; 1925 exposition internationale Art d’aujourd’hui à Paris ; 1925, 1926 Salon des Tuileries à Paris ; 1926 exposition rétrospective des peintres cubistes d’avant 1914 organisée par le Salon des Indépendants ; 1932 Salon Abstraction-Création dont il fut l’un des membres fondateurs ; à partir de 1946 Salon des Réalités Nouvelles dont il fut l’un des fondateurs, Paris ; 1947 galerie Denise René, Paris ; 1949 musée Saint-Pierre, Lyon et Sao Paulo ; 1950 musée du Petit-Palais, Paris et Exposition française, musée de Copenhague ; 1953 Le Cubisme 1907-1914, musée national d’Art moderne, Paris ; 1957, 1964 musée, Saint-Etienne ; 1978 Abstraction Création 1931-1936, musée d’Art moderne de la Ville, Paris et Westfälisches Landesmuseum, Münster ; 1980 L’Art en Hongrie 1905-1930 art et révolution, musée d’art et d’industrie, Saint-Etienne et musée d’Art moderne de la Ville, Paris ; 1985 Beöthy et l’avant-garde hongroise, galerie Franka Berndt, Paris… En 1913, il eut une première exposition personnelle très importante de ses oeuvres cubistes (quatre-vingt peintures et des dessins) à la célèbre galerie Der Sturm à Berlin. Par la suite, il montra ses oeuvres dans des expositions personnelles : 1914, 1939 galerie Berthe Weill, Paris ; 1921 Budapest ; 1928 galerie Henri, Paris ; 1948 galerie Denise René, Paris, catalogue préfacé par Léon Degand ; 1951, 1952 Stockholm ; 1955 galerie de l’Institut, Paris ; 1959 galerie Gimpel Fils, Londres ; 1963 rétrospective galerie Michel Boutin, Paris ; 1968 galerie Armand Zerbib, Paris.
Oeuvres et techniques d’Alfred RETH
Tandis que l’influence cubiste domina dans ses oeuvres du début, portraits, natures mortes, paysages, dès 1909, il tentait d’introduire dans ses dessins les principes mystiques qu’il déduisait de son étude de l’art hindou, en particulier il rechercha divers systèmes de répartition harmonieuse d’un certain nombre de lignes droites pour un certain nombre de lignes courbes et ces recherches, qui tinrent de plus en plus de place dans son oeuvre le menèrent parfois bien près de l’abstraction, surtout dans les années 1909, 1910, 1911, et tout spécialement dans le dessin : Relations de lignes droites et courbes de 1910. En 1914, le directeur du théâtre de l’Oeuvre Lugné-Poe lui commanda un rouleau de dessins de cinq mètres de long, puis un rouleau de gouache de la même dimension, on ne sait à quelle fin. Il semble que dans le désarroi de la guerre et de l’immédiat après-guerre, comme il arriva à de nombreux artistes qui avaient été actifs auparavant dans les mouvements d’avant-garde, Reth revint à une conception de la nature plus réaliste et surtout moins intellectuelle, rappelant l’évolution parallèle d’un Derain. Il semble même qu’il s’arrêta de peindre pendant un certain temps, pour s’y consacrer de nouveau pleinement après 1920. Dans les années de combat des débuts du cubisme, auxquels il a sans doute pris part, son apport personnel avait consisté en une recherche spécifique d' »équilibre des masses entre elles », faisant penser par exemple à La Conquête de l’air de La Fresnaye ou bien à L’Equipe de Cardiff de Delaunay ; ainsi qu’en cette recherche alors très isolée dans le moment et dans le mouvement, que nous avons déjà signalée, de relations numériques, proportionnelles et rythmiques entre lignes droites et courbes. Après 1920, il renoua avec ces éléments les plus audacieux de son travail passé, aboutit alors à des solutions plastiques s’apparentant aux cercles chromatiques de Delaunay. Son oeuvre évolua alors progressivement et résolument à une abstraction bientôt totale. Les surfaces organisées rythmiquement selon des compositions de lignes courbes équilibrées par quelques droites se séparèrent de toute volonté de représentation, d’association ou d’équivalence, tandis que leurs colorations étaient remplacées par des sensations d’ordre tactile, obtenues par des matériaux divers, sable, coquilles d’oeufs, cailloux, etc. A partir de 1935, il créa même quelques oeuvres en relief faits d’éléments découpés et peints.