Les artistes

André MASSON

Qui était André Masson ?

Né le 4 janvier 1896 à Balagny (Oise). Mort le 28 octobre 1987 à Paris. XXe siècle. Français. Peintre, peintre à la gouache, dessinateur, sculpteur, graveur, illustrateur; peintre de décors de théâtre. Surréaliste.

Sa famille était d’ascendance paysanne de la région de Compiègne, Beauvais, Senlis. Son père était marchand de papiers peints. Il resta à Balagny jusqu’à l’âge de huit ans. Après un court séjour à Lille, le commerce de son père amena la famille à Bruxelles, où il fit des études primaires jusqu’à l’âge de douze ans. Ensuite, il fut mis en apprentissage travaillant l’après-midi comme dessinateur dans un atelier de broderie, suivant les cours de l’académie royale des beaux-arts, le matin et le soir.

Verhaeren, rencontré chez son maitre Montald, décida sa famille à envoyer André Masson à Paris, où il apprit la fresque vers 1912. Avec une bourse de voyage, il partit avec Loutreuil pour l’Italie. Pendant la guerre, il fut gravement blessé au chemin des Dames, en 1917. Il fut définitivement marqué par les massacres auxquels il avait assisté, sa blessure, ses séjours dans les hôpitaux ; la violence, le sang et la mort seront des constantes de son oeuvre.
En 1919, il rejoignit Loutreuil sur la rive de l’Etang de Berre, puis à Céret, où il rencontra Krémègne puis Soutine. Revenu à Paris en 1922, il y subsistait difficilement. En 1922-1923, il se lia d’amitié avec Max Jacob, Elie Lascaux, Artaud, Leiris, Limbour, Miro. Il commença alors à vendre quelques peintures. A partir de 1928, il résida une partie de l’année dans le Midi. En 1934, il fit un premier voyage en Espagne, à la suite duquel il se fixa à Tossa de Mar en Catalogne. En décembre 1936, alors que la Guerre civile avait éclaté en Espagne, il revint en France.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, en 1940, il quitta Paris pour l’Auvergne, puis pour Marseille où il retrouva les surréalistes. L’année suivante, il partit pour les Etats-Unis, avec une escale de trois semaines en Martinique, et s’installa dans le Connecticut. En 1945, il rentra en France, et deux ans plus tard se fixa près d’Aix-en-Provence.

Expositions d’André MASSON

En 1924, il exposa pour la première fois ses oeuvres. Il participa à de nombreuses expositions collectives : 1936 Exposition internationale du surréalisme et Douze Peintre à Londres ; 1937 Fantastic Art, Dada, Surrealism au musée d’Art moderne de New York ; 1938 exposition internationale du surréalisme à Paris avec le mannequin La Jeune Fille au bâillon vert à bouche de pensée ; 1942-1943 First Papers of surrealism à New York avec Il n’y a pas de monde achevé ; 1958 Salon de Mai à Paris avec l’oeuvre importante Couple dans la nuit ; 1968 Dada, Surrealism and their heritage au musée d’Art moderne de New York ; 1986 musée Cantini à Marseille.

La peinture d’André MASSOn

Après les premières oeuvres de la prime jeunesse, tout à fait traditionnelles, au lendemain de la guerre, il eut une période influencée par le fauvisme et Cézanne : puis Les Forêts de 1922 dénotent encore les influences conjuguées de Derain et du Douanier Rousseau, tandis qu’un climat de rêve et de menace commence à envahir ces forêts que Valéry disait « vénéneuses » et que Masson lui-même qualifiait d' »explosions de rêve ».

Après la série des Forêts, le symbolisme s’instaura résolument dans son oeuvre avec : Homme dans un souterrain – Homme dans une tour – Le Prisonnier entre 1924 et 1926 , et Les Quatre Eléments – Les Points cardinaux – Les Constellations. Les Quatre Eléments furent achetés par André Breton, avec lequel il se lia.

A partir de 1924, il participa aux activités du groupe surréaliste, avec qui il rompra momentanément de 1929 à 1936. Dès lors, la production se fit abondante : 1924 premiers dessins automatiques et premières peintures véritables surréalistes : La Couronne – Le Chevalier ; 1926 portraits à l’encre de Chine des principaux surréalistes et peintures surréalistes : Femmes errantes – L’Armure ; 1927 premiers tableaux de sable, qui utilisent d’une part des matériaux bruts, sable et plumes, d’autre par le hasard dans un premier temps, lecture des taches obtenues dans un second temps, enfin remaniement dirigé des taches dans le sens désiré , ainsi furent obtenues : Les Chevaux morts – Les Villageois – Chevaux dévorant des oiseaux ; 1928 Combat de poissons ; 1929 peintures de petites dimensions : Animal blessé – Une Dame – Le Rendez-vous ; 1931 série d’oeuvres sur des thèmes cruels Jeunes filles étranglant des oiseaux, suite des Massacres, série d’eaux fortes sur le thème des Sacrifices ; 1934 séries des InsectesCorridas – Squelettes animés – Mythes espagnols ; 1936 dessins et peintures sur le thème de la guerre civile en Espagne, peintures dites « paroxystiques » ; 1937 peintures et dessins sur les thèmes des Métamorphoses ; 1939 peintures d’horreur et d’érotisme ; 1948-1949 peintures sur le motif dans la campagne aixoise, quelques rappels de l’impressionnisme ; 1950 parution de l’un de ses principaux écrits Plaisir de peindre ; 1954 plusieurs albums de lithographie à partir de croquis sur nature ; 1956 gravure en couleur de la suite Féminaire, nombreux écrits, peinture des suites Dévoration ; 1957 peintures de la série Esprit animaux ; 1959 abandon des techniques relavant plus ou moins de l’automatisme, sable, saupoudré, dripping de couleurs liquides, vaporisations, collages d’éléments bruts divers ; 1961-1962 parution de Vingt-deux Dessins sur le thème du désir, lithographies noir et couleurs accompagnées d’un texte de Jean-Paul Sartre, gravure en noir pour Trophées et textes du peintre, peintures sur les thèmes Figures mythiques.

La sculpture d’André Masson

Parallèlement à son oeuvre de peintre, il aborde la sculpture en 1927 avec Giacometti, reprenant les thèmes et les obsessions de sa peinture. En 1929, il réalise d’importantes décorations pour Pierre David Weil, en collaboration avec Giacometti. En 1965 lui fut confiée la tâche de repeindre une composition pour la coupole du plafond du théâtre de l’Odéon à Paris, travail qui l’occupa un très long temps et pour lequel il accumula une très grande quantité d’études et de projets, commencés en 1964. Il a également exécuté de nombreux décors de théâtre.

Il a également réalisé de très nombreuses illustrations. En 1924 il avait participé au premier numéro de la Révolution surréaliste, en 1933 au premier numéro de Minotaure, en 1934 avait collaboré aux revues Acéphale et Minotaure.

L’oeuvre d’André Masson se caractérise par son abondance, sa générosité, sa diversité tant dans les thèmes que dans les techniques, aussi par sa facilité dans les deux acceptations du terme. La double hantise obsessionnelle du sexe et de la mort en pénètre tous les thèmes , dans les Larmes d’Eros, Georges Bataille qui partagea cette même obsession écrit : « Masson est celui des peintres qui a le mieux exprimé les valeurs religieuses profondes et déchirantes de l’érotisme ». Dans un oeuvre si divers, il est difficile de dégager les éléments d’une unité de style, toutefois, le graphisme en arabesques qui s’entremêlent sans fin, accrochant les formes au passage, et la richesse colorée, en vitrail, sont constants ; à propos de la salle qui lui fut consacrée à la Biennale de Venise en 1958 Eugène Ionesco écrivit : « Les oeuvres de Masson (qui est bien un peintre exclusivement attentif à ses procédés, à ses moyens d’expression, à sa technique) témoignant d’une émouvante vérité, d’un extraordinaire dramatisé pictural. Une lumière prodigieusement intense vibrait là, encerclée par la nuit qui la combattait. Des trajectoires se dessinaient, les lignes se cabraient violentes et à travers des plans compacts une trouée nous faisaient apparaitre l’espace infini ».

Son oeuvre était déjà connue aux Etats-Unis avant la Seconde Guerre mondiale et lorsqu’il y retrouva, s’y étant réfugié pendant la guerre, Marcel Duchamp, André Breton, quelques autres surréalistes et des peintres comme Fernand Léger, son rayonnement intellectuel lui valut d’exercer une influence déterminante sur l’évolution de la jeune peinture américaine, et tout particulièrement sur Jackson Pollock et toute l’Action Painting. En soit son oeuvre est plus discuté ; le reproche qui lui est fait le plus communément est d’avoir souvent voulu bourrer ses peintures d’un poids lourd à porter de significations symboliques d’essence littéraire, et d’y avoir subordonné le fait plastique.

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