Constantin MEUNIER

Qui était Constantin MEUNIER ?

Né le 12 avril 1831 à Etterbeck (Bruxelles). Mort le 4 avril 1905 à Ixelles. XIXe siècle. Belge. Sculpteur de figures, peintre, graveur, dessinateur.

Constantin MEUNIER dans le monde artistique

Cet artiste fut d’abord élève de son frère ainé, le graveur Jean-Baptiste Meunier, puis de 1851 à 1857, de l’Académie de Bruxelles, du sculpteur Charles Auguste Fraikin et du peintre François Joseph Navez. Il travailla ensuite la peinture avec Charles de Groux. Ce dernier maître eut une grande influence sur la carrière artistique de Meunier.

En 1882, il visitait l’Espagne. En 1887, il fut nommé professeur à l’Académie de Louvain et plus tard à celle de Bruxelles. Une exposition d’ensemble de son oeuvre, en 1896, à Paris, consacra sa réputation. Meunier prit part à de nombreuses expositions parisiennes. Comme peintre, il obtint une médaille de bronze en 1889 (Exposition Universelle). Comme sculpteur, il reçut une mention honorable en 1886 ; Grand Prix en 1889 et en 1900, à l’Exposition Universelle. Chevalier en 1875, puis officier de l’Ordre de Léopold, il fut créé chevalier de la Légion d’honneur, en 1889.

Style(s) et technique(s) de Constantin MEUNIER

Meunier peignit d’abord, à la suite d’un séjour à la Trappe de Westmalle, en 1859, des sujets religieux et historiques et surtout des scènes de la vie du cloître. Dès 1880, Meunier avait terminé sa première oeuvre sur l’industrie, première page de so grand poème du travail. Habitant une contrée de charbonnage, profondément ému par la vie des mineurs, des foreurs, de soudeurs, il les a dépeints, avec la grandeur de vision, l’austérité de forme et de caractère que Jean-François Millet donnait à ses paysans. Son influence a été considérable sur l’art contemporain. A l’époque de l’impressionnisme, il choisit, en fonction du caractère de ce qu’il avait à dire, une gamme sombre, peignant les hommes au travail, leur assujettissement, leur malheur et leurs révoltes où ils recouvrent la dignité qu’on leur dénie, dans les fumées, la suie, la flamme des fours, du pays des mines du Borinage, des cristalleries, des usines.

Oeuvres de Constantin MEUNIER

Sculpteur, il a dressé les solides statures des ouvriers dans la vérité de leur humanité, et travailla surtout le bronze. En 1887, il exécuta le groupe Le coup de grisou, retraçant avec éloquence une catastrophe minière historique, oeuvre qui devint rapidement très célèbre. Meunier a couronné sa carrière par une oeuvre qui résume la grandeur de sa conception artistiques. La Glorification du travail, gigantesque relief, relevé de figures en ronde bosse personnifiant : Le Semeur, La Mine, La Moisson, Le Port, L’Industrie, qui ne fut installé sur la place de Trooz, à Bruxelles, qu’en 1930. La maison qu’il habita, à Bruxelles, à partir de 1900, a été transformée en musée, consacré à sa vie et à son oeuvre.