Giovanni Battista, ou Giambattista ou Tiepoletto, Chiepoletto, Tenpholus TIEPOLO

Né le 5 mars 1696 à Venise (Vénétie). Mort le 27 mars 1770 à Madrid. XVIIIe siècle. Italien. Peintre d’histoire, compositions religieuses et mythologiques, sujets allégoriques, scènes de genre, portraits, peintre de compositions murales, graveur, dessinateur, décorateur.

Il appartenait à une famille riche. Son père, Domenico di Giovanni Tiepolo, capitaine marin, mourut en 1697. Il laissait six enfants, de son mariage avec Orsola Jugali, mère de l’artiste. Giambattista fut inscrit à la corporation des peintres vénitiens en 1717 et en 1719 il épousa Cecilia Guardi, sœur de Francesco. Neuf enfants naquirent de cette union, cinq fils, dont deux, Domenico et Lorenzo, furent artistes, et quatre filles. Il fut élève de Gregorio Lazzarini, qui jouit en Italie d’une réputation très notable, mais il semble que ce soit surtout dans les œuvres de Paolo Caliari, dans celles du délicat Piazzetta, que Tiepolo chercha des modèles, avant de dégager complètement son expression personnelle. Tiepolo a donné avec Francesco Guardi - ils étaient beaux-frères - une vie nouvelle à l’école vénitienne au XVIIIe siècle. La jalousie, les intrigues de Raphaël Mengs paraissent avoir, sinon abrégé, tout au moins assombri la fin de sa vie.

En 1998, le Musée du Petit Palais à Paris a pu consacrer une exposition à un ensemble de ses peintures.

L’œuvre de Tiepolo dénote une puissance de création exceptionnelle. Il est impossible dans une courte notice de tenter un catalogue, même fort abrégé d’un œuvre tel que celui de Giambattista Tiepolo. À peine peut-on indiquer quelques-uns de ses ouvrages, les plus importants. Pendant près de vingt ans, il travaille d’abord à Venise et dans la Vénétie. Les fresques qu’il peignit dans la chapelle de Sta Teresa, église des Scalzi, à Venise, peuvent être considérées comme les premières en date (vers 1720). En 1726 il décore la chapelle du Saint-Sacrement au Dôme de Udine et travaille également au palais archiépiscopal. Il est à Milan en 1731, aux palais Archinto et Casati Arcugnani. En 1733, il va à Bergame, où à la capella Colleoni, il exécute, un plafond représentant des Scènes de la vie de saint Jean, évêque de la ville et Quatre Vertus, et diverses peintures pour la chapelle et pour la cathédrale. Il décore de fresques plusieurs pièces de la Villa Valmarana, à San Sebastiano, près de Vicence, de sujets empruntés à l’Illiade, à la Jérusalem Délivrée, au Roland furieux. Il est aidé dans ce travail par son fils Domenico alors âgé de dix ans, et par son ami et collaborateur, le sculpteur Mingozzi Colonna. En 1737 il est près de Vienne. Il faut citer encore à Venise les fresques suivantes : L’Institution du Rosaire (1737-1739, église des Jésuites), Scènes de l'Histoire d'Antoine et Cléopâtre, au Palazzo Labia, Le Chariot de Vénus, au Palazzo Rezzonico, Plafond au Palazzo Martinengo, Plafond à la chapelle de Sta Teresa, Le Triomphe de la Foi (1743-1744, Chapelle de Sta Maria della Pieta). Tableaux à l'huile : Au Palazzo Papadopoli : Le Charlatan, Le menuet. – Au Palazzo Ducale : Neptune offrant à Vénus les trésors de la mer. – Au Palazzo Crotta : Hérode. – À la Scuola del Carmine : La Vierge et l’Enfant Jésus dans une gloire, Saints et Vertus. – À l'église de San Paola : Saint Paul devant le tyran, Saint Jean Népomucène. – À la chapelle de Saint-Aloise : Chemin de Croix, Le Couronnement d’épines, La Flagellation. – À l'église des Gesuati : Vierge et Enfant Jésus et trois dominicains. – Église della Fava : Sainte Anne et la Vierge. – Église de Saint-Eustache : Martyre de saint Barthélémy.

En 1740 il va peindre à Milan : L’Histoire d'Esther, Au Palazzo Dugnani : Le Chariot du Soleil, plafond au Palazzo Clerici. En 1750 la décoration du palais archiépiscopal de Würzbourg lui est confiée, il y consacre trois années et y produit un ensemble considéré comme son œuvre capitale : le Triomphe des Arts, au Palazzo Arerinti, dans l’escalier : Allégorie sur les quatre parties du Monde. - Salle de l'Empereur, plafond : Histoire de Frédéric Barberousse, Char d'Apollon ; Petit Salon : Deux fêtes galantes ; Chapelle : Assomption. – Tableau d’autel : Chute des Anges rebelles.

De 1753 à 1761, il est de nouveau occupé dans sa ville natale, comme illustrateur des fastes de la République ou de ses grandes familles. En 1762 Tiepolo se rend à Madrid, avec ses deux fils Domenico et Lorenzo, appelé par le roi Charles III pour décorer de fresques le Palais Royal. À l’Escurial, on mentionne : Chambre du jardin : Forges de Vulcain ; Antichambre : Figure allégorique de l’Espagne, plafond ; Grand Salon : Figures allégoriques des Provinces de l’Espagne, plafond. – Au Palais d’Aranruez : fresques ; tableau d’autel. – Au couvent : fresques. – À l’Orangerie : fresques.

Il convient d’ajouter : à Biron, près de Vicence, à la Villa Loschi del Ferme : fresques. – À la Mira (Vénétie) Palazzo Widmann alla Riscossa, Le Triomphe de Vénus, plafond, L’Histoire d’Iphigénie, fresques. – À Montechin Maggiore, près de Vienne : Villa Cordellina, fresques. – À Padoue : Martyre de sainte Agathe ; Église San Antonio, Sainte Famille, Saint Jean-Baptiste prêchant dans le désert, tableau d’autel, San Martino en prière devant le roi Oswald, tableau d'autel, église de S. Martino, Saint Luc, fresque à l’église de Sta Lucia. – À Rovetto, Valle Senona, église paroissiale : Assomption de la Vierge et Saints. – Au Palais de Saint-Sébastien (Espagne) : fresques. À Stra (Vénétie) Palazzo Pisani : Apothéose de la famille Pisani, plafond. –À Udine, à la cathédrale (1726) : peintures et fresques, Au Palais Archiépiscopal (1759) : plafond de l’escalier, Salle du Trône. Portrait du Patriarche d’Aquilée, Galerie : Histoire de Jacob et Sacrifice d’Abraham, Sala Rossa : Le Jugement de Salomon. – Église de la Madonna della Purita : fresques. – À Verone en 1761, Palazzo Canossa : Scènes mythologiques, plafond. –Église de San Sebastiano : Scènes de l’Histoire des Macchabées. – Vicence, Église de S. Stefano : Deux apôtres. - Palazzo Monza, à S. Lucia : Deux apôtres. – Palazzo Colleoni : Portraits de famille, en grisaille. – Palazzo Valmarana (1757) : fresques. – Palazzo Vecchio, plafond, à Mirana à l’église paroissiale : Muraille de saint Antoine.

Pour ce grand nombre d’ouvrages, Tiepolo exécuta généralement une esquisse à l’huile, quelquefois deux, ce qui explique que l’on rencontre assez souvent de ses toiles. Il peignit aussi quantité de petits tableaux de genre, des scènes de carnaval, et réalisa un grand nombre de dessins. Il fut également graveur à l'eau-forte où il laisse transparaître une nature plus mystérieuse, aux aspects fantastiques, créant des scènes de Caprices ou des Jeux de fantaisie. L’œuvre de Tiepolo révèle une grande admiration pour la peinture de Véronèse, en témoignent ses travaux de décoration de la salle de bal du Palazzo Labia, dont l’architecture feinte revient à Girolamo Mengozzi Colonna. Tiepolo révolutionne les modes en matière d’aménagement intérieur du palais urbain, à la fois par le dynamisme audacieux de ses compositions et par la luminosité de ses fonds de ciel ouverts largement derrière les personnages.

Christophe Lachaux antiquaire
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