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Jacques-Emile BLANCHE
Qui était Jacques-Emile BLANCHE ?
Né le 1er février 1861 à Paris. Mort en 1942 à Offranville (Seine-Maritime). XIXe-XXe siècles. Français. Peintre d’histoire, scènes de genre, portraits, peintre à la gouache, aquarelliste, pastelliste. Post-impressionniste.
Jacques-Emile BLANCHE dans le monde artistique
Il fut élève de Gervex et de Fernand Humbert, il a régulièrement exposé à Paris, au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts dès sa fondation en 1890, au moment où ce Salon s’appelait le Salon de Mars. En dehors de ce Salon, dont il fut l’un des premiers animateurs et sociétaire, il s’est beaucoup prodigué, alors célèbre et bien que septuagénaire, à l’occasion du Salon des Tuileries entre 1933 et 1939.
J-E Blanche avait obtenu la médaille d’or à l’Exposition universelle de 1900 à Paris et était commandeur de la Légion d’honneur. En 1997, une exposition de ses oeuvres a été organisée par le Musée des Beaux-Arts de Rouen. Egalement connu dans les milieux artistiques britanniques, ayant épousé la fille de John Lemoine, le leader du Journal des Débats, auteur d’une Vie de Brummel, J-E Blanche exposait au moins aussi souvent à Londres, notamment à la National Gallery.
Il avait eu l’habitude de côtoyer des personnalités exceptionnelles, son grand-père étant le célèbre docteur Emile Antoine Blanche, psychiatre qui traita à plusieurs reprises, dans son établissement de Passy, le poète Gérard de Nerval. Dans l’atelier de J-E Blanche, également à Passy, le cercle de ses relations fort étendu était à la fois celui d’un artiste et d’une homme du monde. Il se plaisait à réunir les écrivains et les artistes ; les révolutionnaires du surréalisme y coudoyaient les plus académiques, la diversité de ceux qui fréquentaient chez lui se reflétant dans la nomenclature des portraits qu’il exécuta : Henri Bergson, Stéphane Mallarmé, Henry Bernstein (1902), André Gide (1912), Anna de Noailles (1912), Jean Cocteau (1912), Igor Stravinsky (1915), Francis Jammes (1917), Paul Claudel (1919), Jean Giraudoux, Paul Valéry, Marcel Proust, Max Jacob (1921), Maeterlinck (1931), Debussy, Antoine Bourdelle, George Moore, André Maurois, François Mauriac, mais aussi le maréchal Foch, la princesse de Broglie.
Il fut aussi l’auteur de romans, plus ou moins autobiographiques, et d’essais. Dans les réunions de son atelier, il recueillait ce qui alimentait les chroniques tour à tour acides et vibrantes qu’il donnait en feuilletons au journal Comoedia, sous le titre de Propos dans l’atelier. On peut dire qu’il allait au-devant de la polémique, si bien qu’il est à soutenir de furieuses, notamment avec un de ses cadets, peintre lui aussi doublé d’un critique, André Lhote, lequel, voulant caractériser l’art du « rétif et charmant Jacques-Emile Blanche », que dans la suite il traita moins généreusement, en vint à parler d’un peintre « attaché à la notion de la peinture genre grand seigneur », ajoutant que cette sorte de peinture fut illustrée merveilleusement par Manet, encore qu’elle puisse n’aboutir qu’à « l’absurde Boldini ».
Au lendemain de la guerre 1914-1918, dans un style tout à fait à part dans l’ensemble de son oeuvre, il se consacra assez longuement à une vaste composition en Hommage aux morts de la guerre, qu’il offrit à l’église d’Offranville, près de Dieppe. Il fit également don d’une centaine de ses oeuvres au musée de Rouen.
Oeuvres de Jacques-Emile BLANCHE
Lors de manifestations initiales de la Société Nationale des Beaux-Arts, il assura rapidement sa célébrité en exposant des portraits : Paul Adam, Charles Cottet, regroupant parfois dans une toile plusieurs membres d’une même famille : Le Peintre Thaulow et sa famille en 1895, La Famille Vielé-Griffin, de nombreux portraits mondains de personnalités de France et d’Angleterre.
Au Salon des Tuileries, il exposait des scènes de genre, des représentations d’endroits à la mode, comme Brighton ou la plage de Dieppe, des scènes de champs de courses.
En 1933 : Une famille de marchands ambulants de Londres ; Portrait de la romancière Sylvia Thompson ; Courses en Irlande ; Arrivée du hareng à Dieppe ; Les mâts blancs ; Brighton ;
En 1934 : Portrait de James Joyce ; Grand Steeple national ; Courses de printemps en Angleterre (esquisse) ; Plage de Dieppe ; Avant-port de Dieppe en automne ;
En 1935 : Rugby ; Walter Richard Sickert ; Dieppe ; Au Thé de la Madeleine ;
En 1939 : L’amour du prochain.
Style(s) et technique(s) de Jacques-Emile BLANCHE
La qualité de ses aplats, des gris précieux et des lumières argentées font de J-E Blanche un artiste plus proche de Manet, qu’il admirait, que des impressionnistes, auprès desquels il avait débuté. Toutefois ses fonds de plein air, aux taches de couleurs parfois vives, montrent une certaine parenté avec eux.