Les artistes

Jean-Baptiste LEPRINCE

Qui était Jean-Baptiste Leprince ?

Né le 17 septembre 1734 à Metz (Moselle). Mort le 30 septembre 1781 à Saint-Denis-du-Port (près de Lagny). XVIIIe siècle. Français. Peintre d’histoire, compositions religieuses, scènes de genre, portraits, paysages animés, dessinateur, graveur.

Né à Metz au sein d’une famille nombreuse, il étudia la peinture d’abord à Metz, puis résolut d’aller à Paris. Il sut gagner l’estime et la bienveillance du maréchal de Belle-Isle, gouverneur de Metz, qui pourvut le jeune homme d’une pension destinée à faciliter ses études académiques et le fit entrer dans le meilleur atelier de l’époque, celui de François Boucher. Près de ce maître, Jean-Baptise Leprince développa rapidement ses propres qualités de grâce piquante et d’élégance.

Styles et techniques de Jean-Baptise Leprince

Ses dessins au bistre et à la pierre noire eurent d’autant plus de succès près du public que celui-ci y reconnut l’influence de Boucher dont les oeuvres faisaient fureur. Dans ses paysages, Leprince mêlait le réalisme à un conformisme hérité des paysagistes hollandais, Ruysdaël, Van de Velde, par exemple. Il y introduisit un pittoresque inconnu de ses prédécesseurs, se plaisant à imaginer, ou à mettre en relief, des décors rustiques ou l’amusant désordre d’un intérieur paysan, d’une humble cour de ferme. Voyant la vogue de ses dessins, Jean Baptiste Leprince chercha de bonne heure à les reproduire par la gravure, et expérimenta lui-même plusieurs procédés. Il perfectionna le procédé inventé par son compatriote lorrain, Jean-Charles François, l’aquatinte, qui avait l’avantage de laisser à ses dessins leur finesse d’exécution, et leur caractère. Ce procédé qui en outre était plus rapide que les autres, ne fut pas longtemps un secret. Janine en usa pour ses remarquables gravures en couleurs. Mais Leprince demeura inimitable dans ses gravures au lavis, d’une exécution si délicate qu’il faut l’oeil exercé d’un connaisseur pour les distinguer des dessins. Le nombre de ses planches dépasse cent soixante. Il fixa de cette manière les scènes les plus diverses : pastorales, marines, scènes champêtres, intérieurs, effets de lumière.

Plus tard, il utilisa beaucoup ce procédé pour faire connaître les dessins innombrables qu’il rapporta de son voyage en Russie. Il entreprit ce voyage en 1758 pour se soustraire aux difficultés issues d’un mariage malheureux. S’étant enfui en Hollande, il s’embarqua pour la Russie. Le maréchal de Belle-Isle l’avait recommandé à l’ambassadeur de France, le marquis de l’Hôpital, qui le présenta au Tzar. Celui-ci l’accueillit avec bienveillance et le pria d’exécuter plusieurs plafonds du palais impérial. Cependant, le peintre n’était pas venu en Russie dans le but d’y exercer son talent, mais pour le perfectionner, recueillir des dessins originaux, étudier des paysages et des décors nouveaux, des scènes de la vie publique et familiale différentes de celles qu’il avait pu observer en France. Il dessina donc ou peignit tout ce qui s’offrait à sa curiosité : palais somptueux ou maisons de bois, meubles princiers ou rustiques, draperies orientales, épais manteaux, fourrures opulentes. Il nota chaque détail de intérieurs dans lesquels il était admis à pénétrer, s’introduisit dans les casernes et y observa l’habillement, la physionomie, l’allure des soldats. Il saisit sur le vif des scènes de la vie publique russe, assista à des cérémonies civiles et religieuses, à des parades militaires. Pour rendre sa documentation plus complète, plus originale, il parcourut la Livonie, se rendit chez les Samoyèdes, poussa enfin jusqu’à la Sibérie orientale.

Dès le retour à Paris, à la fin de 1764, les dessins, lavis, esquisse peintes, les gravures qu’il rapportait de Russie connurent le plus vif succès. A cette époque, la mode était à l’orientalisme, à l’exotisme. L’enthousiasme suscité par le talent de Leprince fut tel que le peintre fut agréé dès 1765 à l’Académie de peinture, où il présenta pour sa réception Le Baptême Russe, qui fut très applaudi. Diderot, habituellement critique très sévère, ne ménagea pas ses louanges à l’artiste. L’originalité des décors, le pittoresque des scènes représentées, la bizarrerie des costumes avaient, pour les Parisiens, l’attrait de la nouveauté. Les tableaux de Leprince devinrent célèbres.

Oeuvres de Jean-Baptiste LEPRINCE

On admira au Salon de 1765 plusieurs compositions : Halte des Tartares, Départ d’une horde, Parti des Cosaques, Vue de Saint-Pétersbourg, le Berceau pour Enfants, où un hamac suspendu à un arbre remplaçait suivant la coutume russe le traditionnel berceau français.

Au Salon de 1767, Leprince exposa encore avec succès deux pastorales : Le musicien champêtre et L’Oiseau retrouvé, et d’autres sujets composés d’après ses souvenirs de Russie : La Guinguette de Moscou, La Bonne Aventure, et le Réveil des Petits Enfants, dont Diderot cette fois encore vanta la touche moelleuse, les suaves couleurs, et le fini merveilleux.

Dans les années qui suivirent son retour, il exécuta un grand nombre de dessins et de gravures exécutés d’après les notes et les esquisses rapportées de Russie. Ce sont des Suites pittoresques de personnages habillés et coiffés à l’orientale, des paysages russes qui, n’étant pas d’un réalisme assez parfait pour déconcerter les Français, plurent extrêmement par tout l’inattendu et l’exceptionnel qu’ils offraient à la curiosité du public : les Cris de Moscou, les Jeux prussiens, tissés pour la Manufacture de Beauvais.

Sentant pourtant la nécessité de se renouveler, afin de garder la faveur de ses admirateurs, Leprince dessina des paysages et des pastorales selon le genre mis à la mode par Fragonard et Boucher. Leprince était logé au Louvre, il s’y lia d’amitié avec son voisin, le sculpteur papou, qui fit en médaillon le portrait du peintre.

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