Nous réalisons une expertise et une estimation gratuite, sans engagement
Déplacement dans toute la france
Jean-François RAFFAELLI
Qui était Jean-François RAFFAELLI ?
Né le 20 avril 1850 à Paris. Mort le 29 février 1924 à Paris. XIX°-XX° siècles. Français. Peintre de genre, portraits, paysages, peintre à la gouache, aquarelliste, pastelliste, graveur, lithographe, illustrateur.
Son père était un commerçant italien ruiné. Il fut d’abord, entre autres, choriste d’églises, acteur et chanteur de théâtres lyriques. Il fut ensuite élève de Gérome à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris. Il effectua des voyages en Italie, Espagne, Algérie. De retour en France, il se fixa à Asnières.
En 1876, un voyage en Bretagne lui révéla l’efficacité des sujets réalistes, traités sobrement. Participant aux réunions du Café Guerbois, où se retrouvaient les peintres impressionnistes, Degas, contre l’avis des membres du groupe, l’imposa aux expositions impressionnistes, selon une source douteuse dès la première en 1874 chez Nadar, certainement à celles de 1880 et 1881. En 1904, il fonda la Société de la Gravure originale en couleurs.
Il débuta au Salon de Paris de 1870 ; continua d’y figurer quand il fut devenu, après 1881, Salon des Artistes Français, 1885 mention honorable, 1889 chevalier le la Légion d’honneur, 1889 médaille d’or pour l’Exposition Universelle, 1906 officier de la Légion d’honneur. Il était aussi membre de la Société Nationale des Beaux-Arts. En 1884, une exposition personnelle de ses oeuvres consacra son succès.
Oeuvres et techniques de Jean-François RAFFAELLI
Il a collaboré à quelques organes de presse : 1885 Le Chat noir ; 1886, 1887 Le Courrier français. Il a publié un album Les Types de Paris, très caractéristique de ses thèmes favoris, la rue, les banlieues et le petit peuple saisis sur le vif. Il a participé en 1880, avec Forain, à l’illustration des Croquis parisiens de Joris Karl Huysmans. De J. K. Huysmans encore, il a illustré les Oeuvres. Hors ses travaux d’illustrateur, il a gravé des eaux-fortes en noir et des pointes sèches en couleurs.
Peintre, après avoir débuté avec des scènes de genre, une fois fixé à Asnières, il commença à peindre des vues pittoresques de la banlieue parisienne. Après 1879 il a surtout été chercher ses thèmes dans la vie des petites gens des banlieues parisiennes. Ces thèmes populaires, traités dans un esprit humanitaire et social, lui valurent l’attention des écrivains naturalistes de l’époque, dont Emile Zola.
De même que son réalisme, sa palette sombre, totalement en contradiction avec l’esthétique impressionniste, expliquaient l’opposition du groupe à sa participation à leurs expositions. Plus soucieux du dessin que de la couleur, il traitait en noir et blanc la plupart de ses peintures. A la fin de sa vie, il devait éclaircir sensiblement son chromatisme, sans pour autant adhérer aux autres principes de la technique impressionniste. Après avoir peint quelques portraits, dont ceux d’Edmond de Goncourt et de Georges Clemenceau, il revint à la peinture de genre, s’appliquant surtout à transcrire des scènes de la vie bourgeoise. Dans ses dernières années d’activité, il peignit surtout des marines d’inspiration bretonne, des vues de Venise.
Ses vues de la « zone » et des fortifications, sites aujourd’hui presque totalement disparus, ont alors contribué à créer un genre et perpétuent leur souvenir : Sur la zone, Chiffonier, Le Chemineau, La Carrière de sable, La Plaine Saint-Denis, Coin de fortifications. S’il touche encore le public, c’est par ses paysages typiques parisiens, vus avec justesse et esprit.