Les artistes

Léonor FINI

Qui était Léonor FINI ?

Née le 30 août 1908 à Buenos Aires, de parents italiens. Morte le 19 janvier 1996 à Paris. XXe siècle. Depuis 1933 active, puis naturalisée en France. Italienne. Peintre de figures, portraits, peintre à la gouache, aquarelliste, pastelliste, peintre de décors de théâtre, graveur, dessinatrice, illustratrice. Surréaliste. 

Léonor FINI dans le monde artistique

Elle a commencé à peindre très jeune, admirant d’abord les peintres du Quattrocento, puis les maniéristes du XVIe siècle, dont les grâces alanguies la fascinaient déjà, de même que le symbolisme romantique de Caspar David Friedrich. Elle étudia à Trieste, puis à Milan, subissant l’influence de Carra. Dès 1933, s’installant à Paris, elle participa aux activités de groupe surréaliste, ainsi qu’à Londres, puis en 1938 à New York, Zurich, Bruxelles. 

Elle participa à l’exposition Le Surréalisme à Londres, en 1936, à la Burlington Gallery. A New York, la même année, elle fut présente à l’exposition Fantastic Art, Dada, Surrealism, au Musée d’Art Moderne. Après sa première exposition personnelle à Milan, elle en fit une autre à Paris, en 1932. En 1936, elle exposa de nouveau à New York, mais cette fois-ci seule, avec comme préfaciers de son catalogue, Eluard et Chirico. Une rétrospective complète de son oeuvre eut lieu au musée du Luxembourg, à Paris en 1986, avec quatre-vingts tableaux, des gouaches, des dessins, des aquarelles, des éditions de bibliophilie et des masques. 

Style(s), technique(s) et oeuvres de Léonor FINI

Femme ayant le goût du brocard et de la plume, et la passion du masque, elle fut toujours attirée par la scène et a donné parmi le meilleur de son oeuvre pour le théâtre et le ballet : Le Rêve de Léonor, 1945, Ballets des Champs-Elysées ; Tannhäuser de Wagner ; Le Palais de Cristal, 1947, Opéra de Paris ; Les Demoiselles de la nuit, 1948, Ballets de Paris de Roland Petit ; Bérénice, 1955, Compagnie Jean-Louis Barrault ; Les Bonnes de Jean Genêt, 1961. 

Pour le cinéma, elle a travaillé, en 1953, pour le Roméo et Juliette de Castellani. Dessinateur, aquarelliste et graveur, elle a illustré entre autres : de Shakespeare les Sonnets (1949), La Tempête (1965) ; de Sade Juliette (1944) ; mais aussi Edgar Poe, Francis Ponge, Jean Cocteau et autres poètes pour Portraits de famille (1950) ; de Pauline Réage Histoire d’O (1962) ; de Baudelaire Les Fleurs du mal (1964). 

Ses oeuvres sont matériellement nourries de la tradition classique, ce qui est souvent le cas pour les surréalistes, tenus, selon les préceptes d’André Breton, de donner des photographies de rêves. Sa peinture transposa successivement des silhouettes d’adolescentes, des paysages fantastiques, des femmes chauves, des germinations au style presque abstrait, de nouveau des personnages mais toujours marqués par l’étrangeté. 

Quand à ce que ses oeuvres expriment, la volonté de se référer au fantastique est évidente, le recours à l’érotisme morbide peut paraitre parfois forcé ; ce qui en fait peut-être la principale qualité est le climat véritablement trouble, créé par la beauté surannée d’une technique éprouvée alliée à l’ambiguïté des sujets traités. L’étrange séduction d’un jeune éphèbe nu enveloppé de fourrure se trouve accentuée d’être représentée avec la religiosité des techniques anciennes. La somptuosité des fourrures et des étoffes lourdes augmente la touffeur du climat. 

Parmi ces nombreuses oeuvres, sont citée : La Bergère du Sphinx, 1941 ; Portrait de Jean Genêt, 1949-1950 ; Les Fileuses, 1954 ; Portrait de Sylvia Monfort, 1955 ; La Fête secrète, 1965.

Dans les années 1970, elle a peint une série : Jeux de vertige, au sujet de laquelle elle écrivit : « Dans ces jeux l’important c’est la perte de conscience, le naufrage heureux du soi. Le va-et-vient d’une balançoire commence par l’euphorie et le rire pour devenir absence et vertige, d’où la difficulté de l’arrêter : l’attraction du vide. »

C’est indiscutablement au surréalisme que l’oeuvre de Léonor Fini se rattache. « Lorsque Fini peint un chapeau, écrira Robert Melville, elle le peint comme Bonnard ou encore elle redécouvre ces tons mystérieusement incandescents que Redon n’a trouvés que dans le pastel, et les filles deviennent de simples piédestaux pour buissons ardents. »

Le surréalisme de son art consiste peut-être surtout en sa féminité ; quoi ou qui qu’elle peigne, c’est toujours le reflet du plus profond d’elle-même qu’elle y guette, avide et anxieuse de cette interrogation du miroir qui la traque quand elle croit le fuir. 

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