Les artistes

Léopold SURVAGE

Qui était Léopold SURVAGE ?

Né le 31 juillet ou 12 août 1879, à Moscou selon certains documents, selon d’autres à Wilmanstrand(Finlande), ou bien encore à Paris. Mort le 1er novembre 1968 à Paris. XX° siècle. Depuis 1908 actif et depuis 1927 naturalisé en France. Français.

Peintre de figures, paysages urbains, aquarelliste, peintre à la gouache, graveur, peintre de décor de théâtre, illustrateur. Figuratif puis abstrait.

Léopold SURVAGE dans le monde artistique

Son père qui se nommait Sturzwage, était d’origine finlandaise, sa mère d’origine danoise. Son père regrettait de ne pas avoir pu se livrer à la peinture, il était fabricant de pianos. Léopold, enfant, apprit le métier d’ébéniste, songeant à devenir architecte.

La connaissance d’oeuvres de Gauguin et de Cézanne, vues dans les collections Chtchoukine et Morosov, décida autrement de son orientation. A l’Ecole des Beaux-Arts de Moscou, il rencontre Larionov, Robert Falk, Soudéikine, Archipenko, Pevsner et ensemble ils constituèrent le groupe de La Rose bleue.

Tous rêvant de Paris, pour sa part Léopold y débarque en 1908, y suivant pendant deux mois les cours de Matisse. Il ne s’en éloignera plus guère que pour de brefs séjours en Italie et en Catalogne. En 1919, il fonde la Section d’Or avec Gleizes et Archipenko. En 1921, s’étant marié avec la pianiste Germaine Mayer, il se lia avec les musiciens du groupe des Six, ainsi qu’avec Eric Satie. La même année, il publia Essai sur la synthèse plastique de l’espace et son rôle dans la peinture dans la revue Action.

Expositions de Léopold SURVAGE

Avant 1908, à Moscou, il commença d’exposer, avec le groupe de La Rose Bleue, au hasard de locaux accueillant.

Il participe ensuite régulièrement à des expositions collectives à Paris: 1911 Salon des Indépendants dans la salle des Cubistes; 1914 trois « phases » de son film Rythmes colorés au Salon des Indépendants; de 1919 à 1925 Salon de la Section d’Or; 1928 Exposition de peinture française contemporaine à Moscou; et à titre posthume: Riverside Art Gallery à l’université de Californie, 1977 Paris New York au centre Georges Pompidou à Paris, Neue National galerie à Berlin, Centre culturel du Marais à Paris; 1979 Paris Moscou au centre Georges Pompidou à Paris, Musée d’Art et d’Industrie de Saint-Etienne; 1981 Musée Pouchkine de Moscou; 1986 Futurismo & Futurismi au Palazzo Grassi à Venise; 1987 Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris; 1992 Fondation Maeght à Saint-Paul-de-Vence.

Il a montré ses oeuvres dans des expositions personnelles à Paris: 1917 première manifestation organisée par Apollinaire qui réalise une préface en forme de calligramme; 1920, 1921, 1922 manifestations organisées par Léonce Rosenberg; 1966 Musée Galliera; à la fin des années vingt à Chicago et New-York. Après sa mort, une exposition rétrospective lui fut consacrée par le Musée des Beaux-Arts de Lyon, qui circula ensuite dans plusieurs centres culturels à travers la France, puis : 1966 Musée Galliera à Paris; 1970 galerie Isy Brachot à Bruxelles; 1973 Musée d’Art et d’Industrie à Saint-Etienne, Musée de l’Abbaye Sainte-Croix aux Sables-d’Olonne; 1975 Musée Chéret à Nice, Genève; 1989, 1992 galerie La Pochade à Paris. Il reçut une médaille d’or à la Triennale de Milan en 1928, à l’Exposition internationale de Paris en 1937 et obtint en 1960 le prix Guggenheim.

Styles et techniques de Léopold SURVAGE

Survage réfléchit, dans une ligne platonicienne, il est convaincu du pouvoir révélateur de l’art. L’artiste est un « voyant » qui a mission d’interpréter en symboles indéchiffrables la réalité profonde des choses. On ne s’étonnera pas que sur le plan purement technique, étant donné l’époque à laquelle il accède à la vie artistique parisienne, il prit tout naturellement une part active aux recherches cubistes, toutefois orientées chez lui dans le sens d’un symbolisme rythmique plus particulier à sa propre sensibilité et à une conception du monde. La physique et la chimie de la couleur retiennent son attention, il redécouvre le procédé à l’émulsion de caséine qui conserve encore si fraîches les rares peintures antiques qui nous soient parvenues et d’où il tire des transparences inégalées.

En 1912, il entreprit un projet de film: Rythmes colorés, pour lequel il exécuta deux cents compositions totalement abstraites, qui le placent historiquement parmi les créateurs de l’abstraction, Delaunay , auquel ces rythmes colorés s’apparentent le plus, Kupka, Kandinsky, Malevitch et Mondrian. Du fait de la guerre, ce film ne fut jamais réalisé, mais son projet passe auprès des spécialistes, pour une date importante dans la conception du cinéma en couleurs et du cinétisme abstrait. En 1914, Appolinaire y consacra un article très élogieux; Cendrars en donnera, en 1919, une transcription poétique.

Son cubisme n’avait jamais été orthodoxe. Il pratiquait ce qu’il appelait « une synthèse plastique de l’espace », traduction de l’espace en deux dimensions qu’il préférait à l’analyse volumétrique du cubisme analytique. De cette synthèse plastique de l’espace découlèrent notamment les portraits de villes, peints surtout dans le Midi pendant les années de guerre, dont Apollinaire écrivait: « Nul, avant lui, n’a su mettre dans une seule toile une ville entière avec l’intérieur de ses maisons ». Il pratiqua ensuite des « métaphores plastiques », associant plusieurs images se rapportant à une même idée: la silhouette d’un paysan s’inscrivant dans une feuille de figuier, par exemple. En 1922, Diaghilev lui commanda les décors et costumes pour le ballet Mavra de Stravinsky. En 1937, il peint, pour le Palais des Chemins de Fer à l’Exposition Internationale de Paris, trois panneaux : Liaisons postales et Télécommunications, L’Optique-Horlogerie, La précision mécanique, chacun de vingt mètres de long, qui lui valurent une médaille d’or. Malheureusement il ne reste de ces panneaux que les maquettes. D’entre les mille peintures que Survage estime avoir produites, on peut tenter d’en dégager quelques titres sans trop espérer réussir à donner une idée du long et complexe cheminement de l’artiste: Le Cheval de 1910 d’une belle arabesque déjà lourde de spirituel; certains Rythmes colorés de 1912 témoins de sa contribution particulière aux recherches cubistes; Usines de 1914 composition chargée de sens, rythmique et simultanéiste, c’est à dire que la juxtaposition et l’enchaînement de points de vue différents , permet de traduire le déroulement de la pensée. De même pour les Villefranche-sur-Mer de 1915 – ou bien de la même année, Le Chat, Le Paysan, où les éléments symboliques se superposent plus qu’ils ne se succèdent. Nice de 1916, des paysages jusqu’en 1921, répondent aux mêmes préoccupations. Dès lors, le besoin d’exprimer un message plus humain, plus pressant, lui fait rechercher la représentation de l’homme même, sans se départir pour autant des lois constructives qu’il s’est élaborées à son propre usage. Ce sont: Les Pêcheurs de 1925, Le Taureau évadé de 1927, d’autres Pêcheurs de 1930 à 1936, La Rencontre de 1937, La Chute d’Icare vaste composition dans laquelle il plaça, durant l’occupation de la France par les armées allemandes, la représentation symbolique de ses convictions spirituelles en même temps que la somme de ses recherches plastiques et techniques, La Discorde de 1943, où se montrent avec évidences ses spéculations cosmiques; La Charité de la même année; L’Homme de 1950, composition d’environ quatre mètre sur plus de deux, Les Bâtisseurs de 1952. Guillaume Apollinaire écrivait, en 1917, dans un calligramme composé en manière de préface à la première exposition particulière de Survage: « Ce peintre est le fils de cette guerre calme et touffue. Son oeuvre est un pont chatoyant entre ce que fut l’art d’avant guerre et l’essor magnifique qui emportera les nouveaux peintres. Admirateur de Goethe, spiritualiste, il pratiqua la lecture du théosophe Rudolph Steiner. Tout en poursuivant la mise en application de ses principes concernant le rythme et la traduction de l’espace, il donna de plus en plus un contenu symbolique à ses peintures. Il illustra des poètes amis: Eluard, Cocteau, Pierre-Albert Birot, Franz Hellens. En dépit de sa place historique aux côtés des créateurs des principaux mouvements picturaux de la première moitié du siècle, sa discrétion naturelle l’empêcha de connaître une très grande notoriété ».

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