Les artistes

Louis Léopold BOILLY

Qui était Louis Léopold BOILLY ?

Né le 5 juillet 1761 à La Bassée, près de Lille (Nord). Mort le 4 janvier 1845 à Paris. XVIIIe-XIXe siècles. Français. Peintre de genre, portraits, paysages, paysages urbains, peintre à la gouache, aquarelliste, peintre de miniatures, graveur, lithographe, dessinateur. 

Arnould-Polycarpe Boilly, sculpteur sur bois à La Bassée, fut l’unique professeur de son fils Louis dont il voulait faire un peintre en bâtiments. Mais Louis partit en 1775 à Douai, chez un de ses parents, prieur des Augustins, qui lui fournit les moyens de cultiver ses extraordinaires dispositions. Dès 1779, il s’en va à Arras, où il peint plus de trois cents portraits, et finalement il arrive à Paris en 1784. Marié deux fois, Boilly eut de son premier mariage six enfants, dont l’un, Simon, fut père du peintre Eugène Boilly. Parmi les enfants du second mariage, Julien-Léopold (1796-1874) est connu par ses copies de Murillo et de Prodhon ; Edouard (1799-1854) s’occupa de dessin, de gravure et de musique ; le dernier, Alphonse, né en 1801, fut un graveur de mérite.

Style(s), technique(s) et oeuvres de Louis Léopold BOILLY

Ses premières oeuvres furent des scènes galantes, presque toutes popularisées par la gravure. Sur les données d’un gentilhomme du Midi, M. Calvet de Lapalun, il peignit bientôt des tableaux, aimables toujours, mais un peu moins risqués ; de cette époque datent le Concert improvisé (1790), Ce qui allume l’Amour l’éteint (1791), L’Amant constant (1792), sans compter quantité de portraits, parmi lesquels, ceux de La Fayette, retour d’Amérique (1788), de son compatriote Robespierre (1789), de Lucile Desmoulins, de Madame Danton, et celui de La Famille Gohain (1787) ; l’artiste n’avait que 26 ans et c’était déjà le succès.

En 1791, un décret ouvre les portes du Salon du Louvre à tous les artistes sans distinction, et Boilly envoie l’Evanouissement, gravé ensuite par Tresca ; le coloris fut trouvé frais et fin : deux ans après, il expose cinq tableaux, dont La femme attachant un portrait et Le Commissionnaire . Si la renommée venait, la peinture, en ces temps de farouche républicanisme, était moins payée que jamais ; Boilly dut recourir à la reproduction par la gravure ; Tresca, Cazeneuve, Petit, Chaponnier, Bonnefoy mirent leur burin à sa disposition. Ces estampes, très prisées du public, faillirent couter la tête à leur auteur. Le 3 floréal, an II (1793), le peintre Joseph Wicar le dénonça à la Société républicaine des Arts, demandant qu’on brulât ces « sales » productions au pied de l’arbre de la Liberté. Boilly se rendit à la Société, fit valoir pureté de se intentions et sollicita même son admission dans la compagnie. Comme il avait eu soin de faire disparaitre de son atelier toutes les productions dangereuses et de brosser Marat porté en triomphe, les perquisitions tournèrent à son avantage, et l’aventure en resta là. L’artiste n’en changea pas moins son genre, et peignit alors de préférence des scènes de l’époque, comme le Banquet des Girondins, La Réunion d’artistes dans l’atelier d’Isabey (Salon de 1798), présentant l’un et l’autre les portraits particulièrement ressemblants des hommes alors célèbres.  

L’Arrivée de la Diligence, daté de 1803 (musée du Louvre), remporta la médaille d’or de première classe. Il ne devait recevoir la Légion d’honneur qu’en 1833, sous Louis-Philippe, à l’âge de 71 ans. L’invention de la lithographie amena Boilly à entreprendre, en 1823, la fameuse collection des Grimaces, très connues et très répandues encore aujourd’hui, sorte d’imagerie populaire sur laquelle il ne faudrait pas juger la valeur réelle de l’artiste, et qui présente des têtes d’expression groupées d’une façon spirituelle et plaisante. Mais ils fallait vivre, et Boilly fut toujours pauvre. La toile fameuse du Tableau du sacre exposé dans le Grand Salon du Louvre, exécutée en 1809, payée 615 francs en 1829, fut adjugée 13 000 en 1892 à l’Hôtel Drouot. Le plus haut prix que l’artiste toucha de son vivant fut la somme de 1515 francs, pour sa Distribution de vin et de comestibles aux Champs-Elysées (1822) : on en demandait déjà 40 000 francs en 1910. On lui donnait 50 francs pour un des ses portraits ; Delpech, son éditeur, payait de 6 à 12 francs les dessins des Grimaces.

Finesse d’observation, bonne humeur, entente parfaite du vêtement, sûreté de main extraordinaire (il peignait encore à 83 ans), correction absolue du dessin, plat du coloris, font les qualités de Boilly. Curieux de tout ce qui touchait son art, il avait inventé des appareils d’optique pour éclairer ses toiles et obtenir d’extraordinaires effets lumineux. Il avait exécuté des tableaux transparents, aujourd’hui perdus, et avait inventé un vernis spécial (dont il garda toujours le secret), qui conserve, parait-il, à ses toiles leur remarquable fraîcheur. D’une grande fécondité, il a laissé, outre ses innombrables toiles, des dessins à la mine de plomb, au crayon Conté relevé de blanc, à la plume rehaussée de sépia ou de lavis à l’encre de Chine, des miniatures, des tableaux sur verre ; enfin il peignait souvent à l’huile sur papier, qu’il marouflait sur toile. Il fut le meilleur témoin de la vie quotidienne en France, dans cette période si troublée qui va de Louis XVI à Louis-Philippe, et sut en particulier représenter les grouillements de la foule parisienne. 

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