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Martin Guillaume BIENNAIS
Qui était Martin-Guillaume BIENNAIS ?
Né à Lacochère, près d’Argentan (Orne), le 29 avril ; fils d’un laboureur qui mourut en 1772.
Il vint jeune à Paris, peut-être débuta-t-il chez son cousin et tuteur André-François Cheron, tabletier ; il acheta le 20 avril 1788 le fonds de boutique de tabletterie de la veuve Anciaux ; la vente se fit sous seing privé pour la somme de 3 200 livres dont 1000 livres de pot-de-vin.
Il se maria peu après, le 2 juin, avec Rosalie Maheu, lingère ; il est indiqué sur le contrat maître tabletier ; parmi les témoins deux tabletiers, André-François Cheron et Jean-Baptiste Latte. Sa femme mourut l’année suivante, le 6 juin 1789, laissant une fille, Adrienne-Rosalie.
Peu après il se remaria, le 8 septembre, avec Marie-Anne Gaudin. Il s’établit rue Saint-Honoré, près Saint-Roch ; dès 1790, il s’agrandit, louant une seconde boutique et arrière-boutique de l’autre côté de la porte cochère, pour 2 000 livres par an, au 283, à l’enseigne bien connue Au Singe violet, et donna une grande extension à son commerce.
La confiance qu’il manifesta au jeune général Bonaparte, en le fournissant à crédit, contribua pour une large part de sa fortune. Entre 1791 et 1802, il n’est que tabletier ; lorsque les Consuls s’installèrent aux Tuileries, en 1800 , il ne fournit que des jeux de dames, des crochets de montre, des soufflets.
Ce n’est qu’ensuite qu’il ajouta la fabrication de petits meubles de grande qualité, et de prix élevés comme l’indique une lettre du duc de Frioul, du 27 juin 1810 : Sa Majesté , demande pour son salon de famille à Saint-Cloud , une table à plusieurs jeux comme en fait Biennais. Comme cette sorte de table coûtait quelque mille francs, au lieu d’en avoir pour tous les palais, celle qu’on ferait acheter pour Saint-Cloud serait successivement envoyée dans ceux ou se trouverait Sa Majesté. Sous l’Empire, son enseigne nous indique qu’il était orfèvre de leurs Majestés Impériales et Royales, de Leurs Majestés le Roi de Hollande et de Westphalie, qu’il tenait fabrique de tabletterie et d’ébénisterie. Nous ne nous occuperons évidemment que de Biennais ébéniste, et ne retiendrons donc dans la liste de ses productions que ces meubles fabriqués dans le genre antique, garnis de bronze et de marbre, tels que : commodes, secrétaires, consoles, tables, chiffonnières, guéridons, berceaux, toilettes d’hommes, de femmes et de lits, chaises percées, écrans à glaces, métiers à tapisseries, dévidoirs, tabourets ployants pour voyage, coffres-forts, tables à jeux, pupitres à musique et d’autres… et généralement tout ce qui a rapport à l’ébénisterie ; il fabrique tous ces objets. La Bibliothèque des Arts décoratifs possède un recueil d’aquarelles attribuées à Percier, faites en grande partie pour l’atelier de Biennais, mais il ne montre que peu de projets de meubles : une commode, deux secrétaires, une toilette et deux gaines. A l’Exposition des produits de l’industrie de l’an IX, Biennais présentait une pièce d’ébénisterie ornée de bronze doré, mais aux autres expositions, il n’envoya que des pièces d’orfèvrerie. Il fournit en général les palais de tables de jeux, de tables et toilettes de lit, de bureaux de voyages, d’écritoires d’apparat et de coffrets de nécessaires justement célèbres. Il signait en général sur les serrures.
Estampilles de BIENNAIS
BIENNAIS
AU SINGE VIOLET
mais quelquefois, il signait Biennais, Au Singe violet, avec ou sans adresse et les mentions orfèvre ou fournisseur du premier consul, puis de S.M ou LL. MM. Md Tabletier Ebéniste, en capitales ou en cursives.
Il se retira en 1819 , vendant son fonds à son ouvrier Cahier.