Les artistes

Michel KIKOINE

Qui était Michel Kikoine ?

Né le 31 mai 1892 à Gomel (Lituanie). Mort le 4 novembre 1968 à Paris. XX° siècle. Russe. Actif et depuis 1922 naturalisé en France. Peintre de scènes de genre, figures, portraits, nus, paysages, natures mortes, fleurs, peintre à la gouache, aquarelliste, pastelliste, peintre de techniques mixtes.

De grands-parents rabbins et son père directeur de banque à Minsk, lorsqu’il eut seize ans Michel Kikoine ne rencontra pas de grandes difficultés familiales pour s’inscrire à l’école des Beaux-Arts de Vilna, puis à celle de Minsk, où il rencontra Soutine et Krémègne avec qui il resta toujours lié. 

Michel Kikoine dans le monde artistique

Il vint enfin à Paris, en 1912, ou il travailla un peu  à l’école des Beaux-Arts, dans l’atelier de Cormon, mais il fut surtout sensible à l’enseignement de l’oeuvre de Pissaro, puis à celui de Cézanne ; découvrant en même temps au Louvre, Rembrandt, Zurbaran, Le Greco, Courbet. Faisant peu à peu la connaissance de la société cosmopolite de Montparnasse, artistes et révolutionnaires, il s’installa à la Ruche, bâtiment précaire du quartier Vaugirard où les artistes aux maigres ressources trouvaient souvent refuge. Il fit la guerre de 1914-1918 dans un régiment étranger. En 1926, il acheta une ferme à Annay-sur-Serein, dans l’Yonne. De nombreux compagnons y vinrent le rejoindre : Soutine, Krémègne, Pailes, l’Américain Russel, Rittmann, Brenner, Tchermiansky, et d’autres. Pendant l’occupation de la France par les allemands, il se réfugia dans les environs de Toulouse. Après la libération, il rentra à Paris, qu’il ne quitta plus que pour quelques voyages en Israel. Durant les dix dernières années de sa vie, il se retira souvent à La Garoupe, au bord de la Méditerrannée.

En 1920, il découvrit la lumière du Midi de la France, peignant de nombreux paysages, autour de Cagnes-sur-Mer, dans une manière expressionniste très caractérisée. A partir de 1926, dans sa maison d’Annay-sur-Serein, dans l’Yonne, ce fut le début d’une série ininterrompue de paysages de la région, de portraits et de nus dans la nature, de fleurs et de compositions, d’animaux, le travail de cette campagne l’ayant tellement marqué, que tout ce qu’il peignit par la suite, paraît toujours avoir été peint à Annay. Durant un séjour d’un an, en Israel, en 1954, il fut amené à une révision importante de l’esprit et de la manière de sa peinture, dépassant l’expressionnisme et reprenant les thèmes anciens dans une facture plus souple. De cette nouvelle époque date une série importante d’autoportraits, avec ou sans modèle nu, d’importantes compositions sur la chasse et la pêche. A la Garoupe, il peignit de nombreuses marines. Jean Cassou situe exactement le lieu géographico-historique de l’intervention de l’oeuvre de Kikoine dans la peinture de la première partie du XX° siècle : « Comme Krémègne, comme Soutine, Kikoine nous est venu de Lituanie, porteur avec eux de la même irrésistible vocation. L’Europe juive de l’Est s’est, durant ces années d’avant la guerre de quatorze, déversée sur Paris, et y a contribué à ce que l’on a nommé l’école de Paris. » Précisons toutefois le propos de Jean Cassou en remarquant que, tandis qu’une partie  de ce qu’il nomme l’Europe juive de l’Est venait en effet contribuer au courant essentiellement figuratif, fût-il avec eux expressionniste, caractéristique de l’école de Paris de l’entre-deux-guerres, une autre partie, non moins importante se fixait longuement en Allemagne, pour y contribuer à la genèse de l’art abstrait.

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