Tamara DE LEMPICKA

Qui était Tamara de LEMPICKA ?

Née le 16 mai 1898 à Varsovie. Morte le 18 mars 1980 à Guernavaca (banlieue mexicaine de Beverly Hills). XXe siècle. Active depuis 1925 en France, puis depuis 1938 aux Etats-Unis. Polonaise. Peintre de composition à personnages, figures, portraits, nus, natures mortes. Post-cubiste.

Tamara de LEMPICKA dans le monde artistique

Elle fut élève de l’Académie des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg. Venue tôt à Paris, en 1915, elle y fut élève de Maurice Denis et d’André Lhote. En 1927, elle obtint le Prix d’honneur à l’Exposition Internationale de Bordeaux, pour son tableau Enfant ou Kizette, au balcon. En 1938, elle se rendit en Californie, puis à New York, et Houston où elle se fixa définitivement, séjournant fréquemment à Paris. Lors d’un de ces séjours, autour de 1960, elle souhaita exposer au Salon de Mai, dont le comité ne sut pas reconnaitre son originalité, n’identifiant que sa stylisation datée. Elle ne fut redécouverte’ à Paris qu’en 1967. En 1972, eut lieu à Paris une exposition d’ensemble de ses portraits mondains. En 1980, les cendres de la vieille dame jadis indigne furent dispersées d’un hélicoptère sur le Popocatepetl.

Style(s), technique(s) et oeuvres de Tamara de LEMPICKA

Essentiellement portraitiste de la société féminine mondaine des années trente, elle appliquait au portrait et au nu les recettes stylistiques issues d’un cubisme synthétique dilué et du « tubisme » de Léger. Ce qui constitue finalement son style personnel, c’est, outre la maîtrise professionnelle technique, la diversité multiple de ses références, dont elle a su effectuer la synthèse dans un certain maniérisme qui lui convenait. Se souvenant du Bain turc, elle n’hésitait pas à affronter les grands sujets avec ses Femmes au bain de 1930. Habitant dans un immeuble de Mallet-Stevens, où elle donnait de réceptions recherchées, « Tamara la splendide » connut alors un grand succès d’époque, en tant que femme plus que courtisée, mais aussi en tant que peintre beaucoup plus sérieux que sa vie mouvementée pourrait le laisser supposer. En tant que peintre, vivant en France mais cosmopolite, elle s’attacha à la même société déliquescente et aux mêmes personnages désenchantés, sensuels et pourtant glacés, que le romancier américain Francis Scott Fitzgerald. Son exposition de 1972 a toutefois révélé une qualité d’exécution ingresque que le côté « années folles » avait risqué d’estomper, et qui différencie son oeuvre de celle d’un Jean-Gabriel Domergue. Après la Seconde Guerre mondiale, elle s’essaya, pour elle hors sujet, à des thèmes religieux, et à des peintures décoratives frôlant l’abstraction.