Antiquaire
Qu'est ce qu'un antiquaire ?
Commerçant en meubles et objets anciens. L'amateur du XXe siècle désigne sous le nom d'antiquaire le marchand qui prend la responsabilité d'authentifier ce qu'il vend, par opposition au brocanteur qui revend des objets d'occasion sans garantir ni leur ancienneté, ni leur provenance, ni leur qualité.
Qualités professionnelles de l'antiquaire
Antiquaires spécialisés ou brocanteurs de village ont cependant les mêmes obligations professionnelles, notamment la tenue au jour le jour d'un "livre de police" dans lequel ils sont censés consigner l'origine de leurs achats, à seule fin d'empêcher le recel, c'est-à-dire la détention d'objets volés.
En l'absence d'une loi plus précise, les services fiscaux et l'administration des douanes n'ont longtemps considéré comme antiquaires que les négociants qui vendaient des meubles et objets "de plus de cent ans d'âge". Mais un arrêté du 30 octobre 1975 a assimilé aux antiquités soumises à un contrôle douanier "les objets de plus de vingt ans d'âge d'une valeur supérieure à 5000 F", afin d'empêcher les créations artistiques des épouses 1900 et 1925 de sortir de France, notamment vers les Etats-Unis et le Japon, sans l'agrément des Douanes. L'ancienneté de plus de cent ans a cessé d'être un critère de commerce des meubles et objets d'autrefois. Et de nombreux antiquaires, spécialistes de l'Art nouveau et de l'Art doc, ont désormais leur place dans la profession.
Différence entre antiquaire et brocanteur
La distinction qui s'est progressivement établie entre l'antiquaire et le brocanteur ne relève que de certaines pratiques commerciales. Si l'on admet que le brocanteur vend n'importe quel objet de seconde main, et dans n'importe quel état, il n'en est pas de même pour l'antiquaire qui propose des meubles de qualité restaurés avec soin. Enfin, l'antiquaire prend la responsabilité de garantir l'authenticité de ce qu'il vend, alors que le brocanteur préfère ne pas courir ce risque et qu'il négocie couramment de copies de style de fabrication récente, ou des meubles "remontés" avec quelques éléments anciens. C'est pourquoi l'acheteur qui s'adresse à un antiquaire est en droit d'exiger un certificat d'authenticité, ou tout au moins une description sur facture qui doit notamment préciser l'époque de fabrication et les restaurations éventuelles. Mais en l'absence de définition légale, n'importe qui peut es prévaloir du titre d'antiquaire.