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Henri Charles MANGUIN
Qui était Henri MANGUIN ?
Né le 23 mars 1874 à Paris. Mort le 25 septembre 1949 à Saint-Tropez. XIX°-XX° siècles. Français. Peintre de compositions animées, figures, nus, paysages, natures mortes, fleurs, aquarelliste. Fauve.
Henri MANGUIN dans le monde artistique et oeuvres
En 1894, il fut l’élève de l’atelier Gustave Moreau, à l’école des Beaux Arts de Paris avec Marquet, Matisse, Jean Puy, Rouault. Il exposa pour la première fois en 1902 au salon des Indépendants. Puis, il devint sociétaire du Salon d’Automne, auquel il demeura fidèle jusqu’à la fin de sa carrière. En 1905 avec La sieste, il figurait dans la salle du Salon d’Automne qui fut, par dérision, qualifiée, de Cage aux Fauves. Ce fut en 1905 qu’il découvrit la Provence et Saint-Tropez, où il séjournait chez Paul Signac et où il devait acheter une grosse propriété l’Oustalet en 1920, séduit définitivement par le site.
Dans la suite, il travailla à l’Académie Ranson, où il retrouva Marquet, et Francis Jourdain. En quête de paysages, qu’il traitait en voyage surtout à l’aquarelle, il eut, presque uniquement à travers la France ou rarement au-dela de la frontière une vie assez normale: 1904, Naples, avec Marquet : 1910, Honfleur : 1911, Sanary : 1912 1914, Cassis; 1915-1918, Lausanne ; 1920, retour à Saint-Tropez et Honfleur; 1923, Marseille, Albi; 1924, La Rochelle, Bordeaux; 1925, Anvers, Uzerches, Cahors, Avignon; 1927, Castellane et Haute-Provence; 1928, Gien et la Loire, Avignon; 1931, Port-Louis, La Trinité- sur -Mer; 1933, Concarneau; 1934, Saint-Servan; 1937, Saint-Malo, 1938, Dinard, Saint-Paul-de-Vence; 1940, il s’éloigne de la guerre à Avignon, dans un atelier, continuant à venir y travailler tous les ans; en 1949, il quitta définitivement Paris pour Saint-Tropez.
En 1937, à l’occasion de l’Exposition Internationale de Paris, il participait à l’exposition des Maitres de l’Art Indépendant, au Musée du Petit Palais, avec huit peintures représentatives de son oeuvre : Saint-Tropez, (paysage fauve, précisait le catalogue), Femme à la grappe, Nu couché, Femme nue, Baigneuse au rocher, La Coiffure, La femme au carrick, Le Pélargonium.
En 1943, une galerie de Paris présenta un large ensemble de ses oeuvres. En 1950, le Salon des Indépendants organisa un Hommage posthume.
Style(s), technique(s) et oeuvres de Henri MANGUIN
Henri Manguin a surtout peint des figures féminines, des nus, des dormeuses, au lever ou à la toilette, des baigneuses, des paysages, une grande partie sur la cote méditerranéenne, et des natures mortes presque uniquement de fleurs. En fait, qualifié par Appollinaire de « peintre voluptueux », il ne peignit que les aspects les plus heureux du monde, reflet de sa propre joie de vivre. Après de courts débuts marqués très naturellement comme pour ses amis de l’atelier Moreau, par leur découverte de l’impressionnisme, des Nabis puis de Cézanne, il commença d’exposer au moment de l’éclatement du fauvisme auprès du public.
Parce que l’exaltation des couleurs faisant partie des impératifs du mouvement, convenait à son propre tempérament, à sa propre propension, ce fut tout naturellement qu’il se joignit au groupe, dès le Cage aux fauves de 1905. Il fut de ces peintres des premiers jours fort chauds du XXème siècle, à longuement discuter des théories en faveur. On eut recueilli avec profit les conversations de Manguin avec Paul Signac et Charles Camoin à Saint-Tropez, dans cette Provence ou il séjourna très souvent jusqu’à sa mort et qu’il peignit avec prédilection, s’efforçant de faire partager son émotion.
Ambroise Vollard s’intéressa avec beaucoup d’attention aux débuts de Manguin ; il est d’ailleurs curieux qu’il n’en ait as fait mention dans ses abondants Souvenirs d’un Marchand de tableaux. Le poète, peintre , musicien Tristan Klingsor, dans La peinture, publiée en 1921, mentionne au sujet de Manguin: « sa recherche de la couleur haute et vibrante, des orangés, éclatants, des rouges somptueux… L’ombre elle-même participe chez lui de la franche gaité, et elle prend souvent des tonalités vertes ». Or ce sont les verts acides de Manguin qui ont fait l’objet des critiques qui purent lui être adressées. Il est vrai que, les violences de la période fauve s’étant pour tous assez tôt apaisées, Manguin atténua aussi sa palette soucieux d’harmoniser, selon son terme, l’ensemble de la composition, restant toutefois attaché aux colorations vives.
Au début du siècle, ce fut surtout pour les violences et, si l’on peut dire, ses stridences, les accords aigus de ses couleurs, qu’il utilisant pures dès 1903 que Manguin dut être classé parmi les fauves, d’autant plus à juste titre que le fauvisme ne connut jamais de théorisation bien précise. L’organisation de ses toiles était beaucoup plus pondérée. Non seul parmi les fauves, il était aussi impressionné par Cézanne, bien qu’il semble qu’il n’ait cherché à tirer de la rigueur cézanienne qu’une sorte de logique architectonique, qui le distinguait pourtant déjà des autres fauves alors plus soucieux de rythme que de structure interne, se prouvant de la sorte à soi-même , avant tout systématisme et définitivement, sensible aux grâces immédiates de la nature et de la vie. Quand Braque ne fit qu’une brève incursion en fauvisme, que Friesz, Derain, Vlaminck firent très tôt retour à Cézanne, avant que pire, Matisse, au long de sa longue vie, à partir du fauvisme en déduisit tous les développements possibles, et pour sa modeste part, Manguin resta aussi attaché à la couleur pour elle-même et pour ses pouvoirs d’exaltation du bonheur de voir.